Contrôle thermique des engins spatiaux

Les engins spatiaux sont soumis à des contraintes environnementales sévères du point de vue thermique. La conception des dispositifs de contrôle thermique.



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Introduction

Les engins spatiaux (satellites et sondes) sont soumis à des contraintes environnementales sévères du point de vue thermique. La conception des dispositifs de contrôle thermique. mais aussi les technologies utilisées prennent en compte ces impératifs.

L'environnement thermique des engins spatiaux

Au contraire de nos références terrestres quotidiennes, l'environnement spatial «fonctionne» quasi exclusivement sur la base d'échanges radiatifs. Même si les engins spatiaux mettent en œuvre des systèmes conductifs ou convectifs, les échanges avec le milieu spatial se font quasi seulement par voie radiative. La principale conséquence est que ces échanges se font en suivant la loi de Stefan, qui décrit que la puissance rayonnée par un corps est proportionnelle à la quatrième puissance de la température absolue (exprimée en degrés Kelvin).

Performances attendues et contraintes

Le contrôle thermique (CT) vise principalement à assurer que les constituants d'un engin spatial restent dans une plage de température compatible avec leurs performances, au rang desquelles on pourra évoquer :

Le contrôle thermique, pour atteindre ces performances, a pour objet principalement de maîtriser les échanges de chaleur internes et avec l'environnement.

Méthodes de conception

La conception d'un CT s'appuie sur une stratégie simple :

Certains instruments de mesure, dans le domaine optique, mettent en œuvre des systèmes spécifiques pour pouvoir être mis en œuvre à basse ou particulièrement basse température. La conception de dispositif de CT fait appel à des outils de modélisation thermiques, capables de restituer les températures atteintes par les équipements selon différents scénarios opérationnels.

Les problématiques

Si on veut résumer de façon schématique le problème posé au concepteur, il s'agit de maintenir des équipements dans une zone «de performance et de confort», avec des échanges externes régis par un nombre limité de contributeurs :

La gestion passive des échanges thermiques
Comment maîtriser les échanges radiatifs ? 
La loi de Stefan-Boltzman fait intervenir les puissances quatrièmes des températures absolues des corps en présence, mais également les propriétés thermo-optiques (émissivité et absorptivité) des surfaces d'échanges. On peut ainsi moduler ces échanges en utilisant des matériaux, revêtements, peintures ou traitements de surfaces servant à moduler ces propriétés. A titre d'exemple, les surfaces conçues pour refroidir des équipements, dirigées vers le fond du ciel généralement, sont recouvertes de petits miroirs (nommés OSR pour "Optical Solar Reflector") constitués de minces feuilles de silice argentée : on obtient ainsi une surface pourvue d'une émissivité assez élevée (d'où bonne capacité à rayonner de la chaleur vers l'espace) et d'une absorptivité faible (qui sert à rester protégé d'entrées solaires parasites qui seront réfléchies en majorité).
Et le conductif ? 
On utilise une approche double : en premier lieu le choix de matériaux bons conducteurs (fréquemment de l'aluminium) pour former les surfaces de pose des équipements si on veut faciliter les échanges et ensuite la mise en œuvre de joints thermiques permettant d'abaisser les conductances de contact (silicones chargés de nitrure de bore, tissu de graphite, ... ) A l'inverse on peut souhaiter limiter les échanges par conduction et on utilisera alors des joints isolants à base de polyimides (Kapton®, Vespel®, ... )

Deux exemples de technologies assez souvent mises en œuvre

les tissus isolants multicouches 
Ce système classique, conçu pour limiter au maximum les échanges thermiques, combinent à la fois les approches conductives et radiatives. Il est constitué de plusieurs feuilles d'un isolant aluminisé (Mylar® par exemple) scindées par des couches d'une sorte de "tulle", dont le rôle est de limiter des surfaces de contact entre les feuilles d'isolant. Le "mille-feuille" ainsi constitué est un empilement de couches émissives (fortement réfléchissantes au sens radiatif) scindées des lames de quasi-vide (les alvéoles du tulle) particulièrement peu conductives : les échanges sont réduits au minimum. Ces couvertures multicouches, dont la face externe présente fréquemment un aspect doré, sont particulièrement utilisées sur les engins spatiaux.
les caloducs 
Le caloduc est un système conçu pour assurer le transport de chaleur entre des équipements et les zones radiatives qu'on veut leur associer. Il utilise la convection mais aussi des phénomènes de changement d'état. Il est constitué d'un tube en aluminium extrudé à section circulaire présentant de fines cannelures internes; à l'extérieur le tube est accolé à deux semelles offrant des surfaces de pose pour le caloduc lui-même sur un panneau ou pour des équipements sur le caloduc. Le tube est rempli d'une quantité déterminée d'ammoniac et scellé par une soudure. Le remplissage permet d'avoir, dans les gammes de fonctionnement, la présence simultanée de phases liquides et gazeuses de l'ammoniac. En supposant qu'on dispose, en deux points du caloduc, d'un objet chaud et d'un objet froid, on va amorcer une cellule élémentaire qui fonctionne de la façon suivante : (o) à l'état d'origine supposé homéotherme, la phase ammoniac liquide se répartit uniformément dans les cannelures internes sous l'effet des forces capillaires (i) sous l'objet chaud, les parois du tube s'échauffent et vaporisent l'ammoniac dont la pression va croître ce qui va entraîner une migration du gaz (ii) sous l'objet froid, c'est au contraire le refroidissement relatif des parois qui va entraîner la condensation du gaz et alimenter ainsi le film d'ammoniac liquide qui va migrer par capillarité et refluer vers les zones chaudes. Un cycle de vaporisation, migration du gaz, condensation, pompage capillaire du liquide va assurer le transport de chaleur dont l'efficacité comparé à la convection pure est augmenté par les chaleurs de vaporisation et de condensation de l'ammoniac : on crée ainsi une machine thermique élémentaire purement passive.

Les systèmes actifs

Parmi ceux-ci, les réchauffeurs sont les plus simples : ce sont des résistances chauffantes qui se présentent sous forme de rubans ou de feuilles, le plus souvent collés sur les surfaces qu'on souhaite réchauffer. Ces actionneurs seront commandés par exemple par un thermostat qui les mettra en route dès que la température de référence tombera en dessous d'un certain seuil.

On utilise aussi des machines thermiques actives conçues pour transporter de la chaleur. L'actionneur est généralement une pompe qui force la circulation d'un fluide dans un circuit. Sur ces bases on va rencontrer :

  • des systèmes monophasiques (c'est le modèle du circuit de refroissement d'un véhicule automobile!) où la pompe assure la circulation d'un fluide caloporteur entre des surfaces d'échanges chaudes (équipements) et froides (radiateurs) ;
  • des systèmes diphasiques qui utilisent à la fois la circulation d'un fluide mais également ses changements d'états (principe des climatiseurs) ; l'intérêt de ce type de système est de pouvoir atteindre des températures basses adaptées au fonctionnement de certains imageurs.

Le refroidisement de certaines zones (en général des détecteurs) peut aussi être assuré par d'autres systèmes : sur des surfaces réduites on peut utiliser des jonctions thermo-electriques qui utilisent l'effet Peltier.

Le cas extrême du cryostat

Pour les besoins extrêmes de particulièrement basses températures (détection dans l'infra-rouge), on est amené à utiliser un cryostat (qui n'est pas un système actif à proprement parler). Le cryostat est un système qui utilise l'inertie thermique d'un liquide particulièrement froid, qui va être consommé lentement par évaporation au cours de la mission. Le satellite ISO en forme un exemple typique : le plan focal en était refroidi par de l'hélium liquide. Des applications plus récentes utilisent des changements de phase plus complexes du cryofluide, comme par exemple les transitions superfluide de l'hélium liquide, pour atteindre des températures toujours plus basses.

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